LA TRAVERSÉE ZÉRO HIC OU LE HÉROS TROISCATÉGORIEN
L’avantage avec la troisième catégorie, quand elle fait des conneries ça s’appelle de l’héroïsme, ok ok on est loin d’une histoire à la John Boorman et personne ne m’appelle Nigel Terry mais bon…
22 :30
L’histoire commencera donc vendredi dernier, nous finissons un cours nommé Direction de Création où il est sujet pour nous de concevoir une campagne de publicité pour une marque norvégienne de vêtements conçus pour sport et mode (traduction médiocre mais l’idée est là). Passons sur le cours, votre héros part en quête du saint Mc Chicken et ses moëlleuses batatas fritas mi-croustillantes (ou « semi-croustillants » », ça dépend à quelle race de fan vous appartenez…c’est pas faux ?…toujours pas ?...bon passons). Nous devisons gentiment avec mes collègues portugaises au mcdo. C’est alors que je fais remarquer la ressemblance troublante d’une d’entre elles avec Leighton Meester - qui au passage ressemble étrangement à Alicia Silverstone - , « mais pas du tout » me répond alors son ailiée droit « elle ressemble plutôt à Nelly furtado », le tout dans un portugais parfait.
Ce court passage ne frisant aucune accointance avec l’héroïsme, je vous épargnerai la suite pour aller directement à la soirée où je fus invité un peu plus tard.
Grand appartement, étudiants de tous pays et pourtant nous ne sommes que deux à être de l’Ecole de design. Japonais, italiens, françaises, etc. C’est l’auberge espagnole vous l’aurez compris. J’embraye sur la vie à Lisbonne la nuit, qui ne m’était pas si familière, le cas des universités en France, BHL en prend aussi pour son grade, nous redorons l’image du monde comme seuls les erasmus en sont capables. Quelques bières et verres de sangria plus tard je m’approche d’une étudiante française qui s’avère être en prod (cinéma j’entends), s’ensuit donc une heure autour de réalisateurs, acteurs, films, producteurs, animations. C’est assez amusant de se lâcher dans une conversation autour du 7ème art, c’est sûrement dû au fait qu’Ugo n’était pas là pour nous rappeler à l’ordre si erreurs nous faisions (je lui ai d’ailleurs parlé de toi, comme quoi…quand tu ne parles pas cinéma c’est lui qui t’inscrit dans son registre).
1h40
L’heure approche. Lisbonne n’étant pas mon foyer il me reste un train à 2h10 du matin. Remerciant chacun, je m’enfuis en direction de la gare Cais Do Sodré en espérant que les horaires de ma fiche soient les bons.
…
La gare est fermée. La nuit est tombée depuis 7 heures déjà. Cette partie de la ville est déserte. En bon Troiscatégorien, il ne me viendrait pas à l’idée d’être suffisamment outrecuidant pour demander à mes hôtes de soirée de m’héberger pour la nuit. Mes pieds me mènent donc à la prochaine station Santos. Le dernier train était à 1h35. Après avoir déclamé une longue litanie d’injures envers les fumiers qui n’ont pas changé les horaires des fiches, je décide de prendre un moment pour réfléchir. Ceux qui me connaissent bien savent que ce n’est pas bon signe, généralement ça débouche sur une connerie.
Effectivement.
L’idée de me faire entuber par un taxi à cette heure tardive, pour qui je passerais pour un pigeon d’étranger à qui on va faire trente kilomètres de circuit - c’est pour mieux te faire visiter mon enfant – très peu pour moi, obrigado !
Et en bon marcheur je me résouds à me taper la route depuis Santos jusqu’à Parede à pied.
Anecdote amusante que je découvrirais un peu plus tard, la distance entre Lisbonne et Parede se révèle être de 20 km.
Il est deux heures du mat’, j’ai quelques grammes dans le sang, le coin est pas franchement rassurant, disons qu’à côté le Bronx a un je ne sais quoi de charmant, par conséquent je maintiens mon 5km/h (qui apparemment est une moyenne de marche – quelle désillusion…).
2 :12
Vous devez être au fait d’un élément dans l’histoire, la ligne du chemin de fer suit la côte depuis Lisbonne jusqu’à Parede. Ayant choisi le côté gauche, qui m’épargne ainsi la proximité des résidences, où des amitiés non souhaitées auraient pu voir le jour, je profite au contraire des discothèques, restaurants, industries et monuments.
Clubs privés, bar à girls, restaurants indochine, sincèrement la seule différence avec le bronx c’est que Bruce willis n’est pas là et sa pancarte non plus.
A la sortie d’une traversée des industries et de leurs routes forts sympathiques (il n’existe au monde aucun meilleur coupe-gorge), je reviens enfin vers la civilisation people et ses files d’attentes qui me réconcilient avec l’être humain.
Deux capsules bleus gigantesques font leur apparition au bord de l’estuaire.
Croyant à l’explication en mon for intérieur « sûrement des boîtes de concerts » (yep ça sonne un peu cuisine mais bon c’est Pouurtougaaal), je n’en saurais davantage que lundi soir où mon cousin et moi-même nous rendons compte qu’il s’agit en réalité de « boîtes de concerts » politiques. En tout cas sur le moment ça a de la gueule, et ça transforme mon périple en tourisme.
C’est pas plus mal.
2 :35
Belém, un autre visage la nuit :::::: au loin le monastère des Jeronimos, le centre des expos, le monument dédié à Henri le navigateur, toutes ces œuvres architecturales et sculpturales prennent des allures fantomatiques. Je prends cinq minutes (à ce moment je suis plus à une connerie près) pour observer le monument dédié à Henri le navigateur, 50 mètres de haut, chaque personnage de trois mètres de haut sculptés par Almeida représente une étape dans la conquête du territoire portugais et l’exploration du monde. Si il est une œuvre à admirer c’est bien celle-ci, magnifique ! Reprenant la route, elle me conduit à Algès.
2 :50
Içi commence l’épopée et les séances du « je parle tout seul, ça m’fera d’la compagnie ».
L’alcool ne fait plus effet depuis belle lurette et le corps semble s’être accomodé à la marche, tant mieux parce que l’imprévu va le soumettre à rude épreuve. En effet à ce moment, l’Aventure va se mettre sur le chemin du héros ! (merci Astier). Je vous rappelle les faits, voilà maintenant 20h que mon corps ne se repose plus, la nuit n’a jamais eu moins d’étoiles, le terrain est désert, le chemin que j’ai emprunté devient de plus en plus étroit et il n’y a pas âme qui vive.
Un gigantesque terrain offre à ma vue, largement diminuée, les images du Cirque Richards Bros sur des caravanes disposées un peu avant les rochers du Tage. Le sentier s’est transformé en deux larges routes inutiles puisque fermés d’un bout à l’autre, et en cette heure elles me rappellent une piste d’atterrissage interminable le long du chemin de fer. J’y apparais tel un planeur en flamme – planneur parce que ma marche est devenue très hasardeuse, en flamme parce que deux cuisses qui se frottent entre elles par temps humide et chaud, eh bien ça fait du feu ! - .
La piste d’atterrissage arrive à son terme.
« Mais alors on va où maintenant ? »
Commence le cimetière des bateaux… jamais je n’avais contemplé pareille désolation. Vase, hautes herbes, flaques omniprésentes, vestiges de navires venus mourir en ce lieu. A droite, la ligne du chemin de fer, à gauche, maigre falaise de rochers, devant, terrain désaffecté à perte de vue.
Il existe un proverbe Troiscatégorien adapté à ce genre de péril (puisque aucun d’entre vous n’a noté qu’en pareil endroit, les malfrats en tout genre règnent en seigneurs) : « Lorsque ton pied dans la flaque profonde tu entreras, après injures et hurlements, sous les Apparitions tu baigneras. »
Et en effet après ma sixième chute dans la vase, Moïse m’accoste.
Ouais non je sais vous vous dîtes après tout quoi de plus normal, t’es au Portugal, y’a plein de mecs qui s’appellent Jésus alors pourquoi pas Moïse ?
Oubliez Maëster et le mari de la plus décoincées des Sisters, içi on parle de Moïse, le flic célèbre qui assurait la circulation dans le Nil au XIIème siècle avant JC. Reprenons :::: (là j’ai perdu trois quarts des lecteurs).
« ROGER ! » …
un œil à gauche, un œil à droite…rien
« ROGER ! c’est moi. »
« Euhh ouaiis, écoute si tu sais qu’c’est toi, moi j’trouve ça déjà bien ! »
(2 :50 du mat j’vous dis)
« ROGER c’est Moïse qui te parle! »
« …la vache »
« Sache que lorsque il n’y a plus d’espoir de sortie, la nouvelle Voie s’ouvre. »
…
Si par nouvelle Voie il entendait l’escalier que je vis soudain devant moi, il a oublié de préciser comment on séparait les eaux du canal, seul élément qui m’empêcha d’atteindre cet escalier.
3 :10
Je me retrouve donc sous un pont, sur lequel passe le chemin de fer, et sous lequel je me retrouve au milieu de ce qui a dû servir à mes prédécesseurs, un repère de drogués. Personne, chance. Vous vous en doutez, les lampadaires sont légion.
3 :20
Cruz Quebrada, sauvé. Une heure quarante de marche, c’est pas long, en plein jour et quand on a un autre but que de retrouver le chemin qui mène aux pantoufles. Là j’en avais clairement assez. La providence est donc apparue sous les traits d’un panneau marqué « Avenida Ferreira », qui n’est autre qu’un de mes points de repères à Cruz Quebrada quand nous rejoignons mon oncle et ma tante pour des rendez-vous familiaux.
La Marginale, comme les portugais nomment cette route, est ainsi le lieu de nouvelles péripéties. Inutile de préciser qu’un éternuement n’étonnera personne après cette marche. Mais saviez-vous que celui-ci avait le pouvoir d’éteindre un lampadaire ? exemplaire unique. Je découvre un nouveau pouvoir.
La route se transforme en montagne, une pensée lumineuse me porte alors à considérer les ampoules de mes pieds et à les ménager (non djigo les pieds ça s’allume pas). En parlant de trait d’esprit en voici un beau : alors que la montagne devient féroce, j’en atteint le sommet et découvre le trésor qu’elle recelle, une protubérance rouge de trente cinq mètres jaillit peu à peu du sol sur ma gauche. Je ne peux m’empêcher alors de penser que ce phare phallique ferait rougir plus d’une Katsumi. Comme disait Oncle Picsou et Rocco Siffredi – oui je peux pas toujours citer Bourdieu - « Tout ce qui monte finit toujours par redescendre », ainsi j’amorce la descente en direction des pêcheurs et de courageux éboueurs commençant leur service à 3h.
3:30
La vue est fantastique, mais cela ne sera pas pour aujourd’hui. Ici on ne voit rien et on subit les délires des constructeurs de trottoirs portugais. Bien que de conception artisanale, et c’est tout à leur honneur, je soupçonne les bâtisseurs de trottoirs de picoler à chaque nouvelle pierre posée. Sans déconner à moins d’être fakir, tu rentres dans une compétition qui consiste à faire péter tes ampoules sur les pierres les plus pointues ! Fort heureusement, un divertissement vient soulager mes pensées. Sous la voûte devenue céleste, loin dans la brume et sur l’eau, flotte Le Hollandais Volant - c’est comme ça que j’ai appris que Le Hollandais Volant marche sur deux néons de 750 watts - . Une fois les sueurs froides envolées, je retourne mon regard en direction de la route où Fast and Furious ont décidé de me faire passer pour Grace Kelly. J’étais sûr que Vin Diesel était portugais. Deux bagnoles passent à 180 km/h. Je me rends compte de trois choses : la première, c’est que le trottoir est aussi large que deux pieds pointure 46, évidemment sans barrière protectrice, la seconde c’est que si je titube un peu je passe à gauche où la falaise fait vingt mètres de haut, pour m’écraser sur les rochers, enfin la troisième c’est qu’après le passage de Vin Diesel et son pote, j’avais déjà une voix proche de Johnny Cash mais maintenant j’en ai la coupe de cheveux.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais lorsqu’il vous arrive une bricole, généralement ses copines l’accompagnent. Ainsi, une fois apaisé, le calme revenu, le silence total, survient la crise cardiaque. « DESCULPE ! »
…
Un portugais sur un vélo vient juste derrière moi me prévenir qu’il veut bien m’aider à en finir. Préférant laisser cela à mes vieux jours, je le laisse passer tout en reprenant mon souffle. Étonnament c’est toujours au plus proche de la lumière blanche et du paradis, que des symboles merveilleux montrent le bout de leur nez. Surgit de nulle part, un autel dédié aux navigateurs entièrement recouvert d’azulejos, brillant de mille éclats bleus et blancs, apparaît telle une absidiole de l’autre côté de la route. Le moment est d’une rare intensité.
Comme si un signe ne suffisait pas, j’approche du port de Caxias ou de Paço d’Arcos - à ce moment-là je ne sais plus où je suis et la signalétique ne m’apprend rien – et de l’institut de la Marine « Secours, sauve des vies ».
En effet, j’aurais bien besoin d’aide, mais bon, un héros marche et ne se plaint pas. Je ne sais pas si ce sont les arbres à la Tim Burton que je croisais alors ou les pierres de destin de Tia Dalma, mais le paysage prenait soudain une allure fantastique de cabaret. Ah si je sais ! Ce sont les cocotiers ! Au Portugal, à l’approche de noël, certains cocotiers portent des corsets de guirlande en guise de déco lumineuse. Une chose de sûr, le cabaret n’a rien d’un bordel, aucune fille de joie aux environs, ça m’aurait distrait le temps d’un regard, quel dommage.
4h15
Paumé, perdu, Lost.
La route est toujours là mais je ne reconnais rien.
Si vous êtes allez à Center Parc, vous connaissez l’émotion qu’on éprouve lorsqu’on a paumé ses numéros de logis dans la forêt. Maintenant, essayez d’imaginer que vous êtes entouré par la forêt mais qu’il y a pas de numéro.
Angoissant ? non mais ça fait bien chier !!!
Les trottoirs sont toujours aussi merdiques, et j’commence à m’inquiéter. Si ce connard de petit Poucet avait dû suivre des cailloux pointus et marcher dessus pendant des heures, il l’aurait peut-être moins ramené !
J’entame le sommet de ma deuxième montagne. Des barrières rouillées viennent témoigner des innombrables mains suantes venus se raccrocher à l’espoir de rester debout, cela me semble sur le moment l’unique explication possible.
Troisième montagne.
Cette fois-ci le grillage est ouvert en de nombreux points. Je ne peux m’empêcher de songer à ces malheureux à bout de nerfs qui ont fini par forcer le grillage et sauter du haut de la falaise pour se libérer de l’épreuve une bonne fois pour toutes.
Comme si cela ne suffisait pas, Stonehenge a été reconstitué sur ma droite mais à l’instar du vide originel, il y a une batisse désaffectée à l’intérieur pourvue de messages de paix comme seuls les graffitis savent témoigner.
La soif est là, les muscles sont endolories, mes cuisses ont fini par foutre le feu au jean, les chaussures baignent dans le pus des ampoules éclatées, ma vue se trouble de plus en plus, il est en temps d’ouvrir un grillage.
…
Un mirage.
L’enseigne d’une station-essence. Chance. Ils sont généralement ouverts la nuit et je pourrais étancher ma soif auprès du magasin.
Fermé.
Je lève les yeux au ciel dans un ultime geste désespéré de prière involontaire.
Lorsque je les rabaisse une autre enseigne apparaît aux allures de sanctuaire.
MC DONALD
Quel est donc ce british venu m’éblouir tel un phare ? Un centre de bouffe fermé la nuit me dis-je. Inutile de réfléchir, « si c’est allumé y’a du monde », se dit-on, crédule. Empruntant le sous-terrain, je découvre une des merveilles de la côte.
Un peinture murale dont je n’aurais jamais pu soupçonner l’existence. Magnifique monde sous marin, un plongeur tenant une bouteille de graffeur, de merveilleux poissons, pieuvre et plage…ainsi que deux mots « Oeiras respira ».
Enfin la ville est localisée, je suis à Oeiras, et j’ai en vue une probable source d’étanchement de soif et de calme du ventre. L’espoir revient.
4 :50
Un vigile, qui sous la fatigue me rappelle étrangement Harry Roselmack et Yannick Noah, m’indique que le mcdo est fermé mais que le mcdrive est disponible. Nous parlons un peu, je lui narre mon périple, et me prenant en pitié m’invite à m’associer à une des voitures pour passer commande.
Instant magique, le sprite a un goût de victoire. J’en fais officiellement le sponsor de la Troisième Catégorie.
5 :24
Approchant du centre nautique et du phare de Carcavelos, je prends note d’être en train de traverser une allée de seins nus (soit des cocotiers sans corsets). Mes délires progressant, l’image de l’éléphant bleu qui m’observe en louchant, icône d’un car wash, ne fut qu’une preuve évidente de l’épuisement qui me tiraillait.
Puis, passé le phare, au mileu des seins nus, la queue d’une baleine.
Non j’ai pas vomis, mais l’étourdissement a pris de l’ampleur.
Évidemment le moment fut parfaitement choisit par une connasse en sportwear pour dire « Boa forma naturalmente », pub que je laisse à vos soins de traduction.
5 :32
Un portugais m’accoste pour me demander du feu, et poursuis dans un jargon incompréhensible. Nous nous comprenons et je poursuis ma route le long du trottoir de la plage de Carcavelos.
Proverbe Troiscatégorien : « Lorsque ta soif est étanchée et que l’homme au dialecte inconnu te squate du feu, c’est que le jour va bientôt se lever ».
Amen.
Sur la route, poursuivant mes délires, une improbable camionnette bleue nommée « e-mac » me dépasse. J’en ai déduis que j’avais un lien de parenté avec Bill Gates et je sentais les bugs me gagner.
Je croise par la suite un groupe de gangsta rap. C’était surprenant et assez irréèl.
Plus je m’approche, plus les allures de 50 Cents (pour qui doivent se prendre les quatre gaillards encapuchonnés) s’apparentent davantage à celle de Sim, et sur leurs visages se reconnaissent clairement le regard de quatres glandus qui revenaient d’une soirée « on se fait l’intégrale Don Camillo ! », des anges.
Le p’tit dernier a même l’outrecuidance de maintenir son regard amoureux dans le mien avec une pensée d’anthologie « Mais moi j’crache sur ton aïeul !! ». Devant tant d’affection je me mettais à considérer qu’un tel esprit traduisait davantage une enfance passée avec Macha Méril qu’avec Kool Shen.
Alors qu’une bonne citation du mur le plus célèbre du film La Haine de Kassovitz m’aurait rendu curieux de la fascination qu’un auteur exerce sur un jeune de la rue et le débat aurait pu s’ouvrir.
Rien du tout, voyant que mes épaules faisaient la moitié du trottoir, que j’étais seul au milieu de la nuit et que je ne courbais pas l’échine, mes quatres nouveaux amis se sont rangés à la file indienne, laissant à mes chevilles le soin d’exploser. Savoureux moment.
6:06
Pieds en compote.
Ampoules écloses, mais peut-on encore appeler cela des ampoules ?
Cuisses en cendres.
Pizza Hut en vue. Cela ne veut dire qu’une chose, nous sommes à Parede.
Destination finale.
Je ne remercierais jamais assez l’enseigne « Hôpital Santana » pour m’avoir mis Parisienne Walkways de Gary Moore dans la tête, qui, mêlé à la vue des lumières étincelantes projetées des lampadaires vers les vagues se fracassant sur les rochers, conféra à la fin de mon périple sa vision d’apothéose.
Bravo pour avoir tenu le coup !
(oui oui je m’adresse à toi lecteur)
7 commentaires:
Ouaouuhhh!!! Et ben didonc! Bravo à toi!!
T'es quand même un peu fou mais ça c'est mon homme!!J'adore ton écriture, c'est tellement fluide, poétique et drôle!!! J'attends le prochaine épisode avec impatience mais bon pas de folies! Qu'est ce que je ferais sans mon héros troiscatégorien!
Il me tarde de t'avoir en face pour connaitre plus de détails même si tu ne pourra pas les romancer avec autant de brio. Ce texte est super je me suis vraiment poilé, je t'affirme officiellement que ton écriture est supèrieure à la moyenne troiscatégorienne. Par contre en se qui concerne tes choix devant des situations de crise je crois que tu n'es même pas dans le minimum syndical^^. En tout cas ça t'aura fait vivre une sacré aventure.
Whaouuuu à quand une version cinématographique à la "blair witch"?????
si tu veux j'ai des idées pour le titre:
"une nuit en enfer"(ou une journée sa marche aussi!!!), "no man'land", "Détour mortel", "le jour le plus long" "6ème sens", "very bad trip" (merde déja pris) /
sinon j'ai aussi " Titanike mes pieds" (obligé), "le père noël n'est vraiment qu'une put.. d'ordure" (trop long), "bienvenue à Carcaveloch'land" , "28 heures plus tard", "fucking taxi driver"," il était une fois dans l'Ouest..de Carcaveloch'","le cercle des poètes...paumés","Carcaveloch' sa mère!", Requiem for a bed".... ETC ETC ETC!!
en tout cas tu m'as bien fait marrer sa ma fait rappeler de bons souvenirs où durant la grève de bus on partait du lycée à pied par exemple.....
à bientôt l'ami , prends bien soin de toi!
J'ai une nette préférence pour "j'ai des idées pour le titre", comme nom je trouve cela assez gonflé et bien vu, maintenant "ETC ETC ETC" a aussi droit au podium et que dire de "merde déjà pris"...
Clin d'oeil à "Titanik mes pis et sa pute de noël", encore une fois ton imagination et ta cruauté sont sans pareils!
Ainsi ai-je l'insignifiant honneur de te nommer Chevalier de l'Ordre Troiscatégorien tout en te prévenant qu'avec ça y'a même pas de quoi se payer le métro.
J'aime bien mais il manque une dimension tragique (bien que ton texte m'ait fait mal aux pieds) je sais pas moi un compagnon de route qui meurt juste avant la dernière ligne droite écrasé par Vin diesel ou précipité dans le vide en éssayant de l'éviter avec un ralenti au moment de l'impacte histoire de combler les 1min25 qu'il manque pour boucler le film en y ajoutant les 15min de larmoyages avec le defunt compagnon en répétant sont nom se perdant dans le rale d'agonie avant le hurlement à te fendre le coeur marquant l'arret de sa respiration et l'abandon de sa main sur le bitume tranchant des trottoires portuguais ( que tu nous a si bien fait vivre...j'ai des ampoules aux pieds tellement j'était dedans).
Bref scenario prometteur, j'achète le script (...ou pas...fallait que je le place quelque part ;)
You Win...
Ps: mes ampoules a moi clignotes si je te jure... j'ai peut être trop sucer de batonnet de Kryptonite...
Le Dji
Lex Luthor ?
tu digères toujours pas les raclées d'superman...
maintenant faut qu'tu imagines des scénarios où il crève ?! méfis-toi avec des propos pareils tu vas finir Chevalier toi aussi...
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